Selon une idée reçue très répandue, l’échec serait bénéfique. Il susciterait chez nous l’envie de nous dépasser et nous conduirait ainsi vers le succès. Mais dire qu’une situation est un échec est un jugement.
Je peux réussir ou échouer en fonction de critères définis en avance (par exemple à un examen, une vente, un projet refusé…). En revanche, si je considère une situation donnée comme un échec, dans ce cas, il s’agit alors d’un ressenti lié à ma perception.
Les personnes qui abandonnent ont toutes un point commun : elles focalisent leur attention sur leur sentiment d’échec et non pas sur les apprentissages qu’elles pourraient tirer de cette situation.
Résultat, elles vont renoncer, se dire qu’elles ne sont pas faîtes pour ça au lieu d’avancer en prenant conscience de leur point d’amélioration. Face aux difficultés, deux comportements sont possibles : soit on continue de la voir comme un échec et on construit une vision dévalorisante de nous-même, soit on apprend de cette épreuve.
Si nous pouvons apprendre de nos échecs, les travaux en psychologie positive démontrent que nous apprenons aussi de nos réussites et de nos succès passés. Encore faut-il focaliser son attention sur ces derniers.
Car si nous passons un temps important à analyser les causes d’un échec, le temps accordé à nous questionner sur les clés de nos réussites est parfois inexistant. C’est ainsi que le changement réside dans notre changement de perception. C’est le regard positif que nous portons sur nous, sur l’autre, sur notre environnement qui va nous permettre de construire notre réalité. Ce ne sont ni les personnes, ni notre environnement qui changent, mais le regard que nous portons sur eux.
Pour changer de regard, vous pouvez utiliser le cahier des réussites. En tant que pickpocket, avant de réussir un tour, on échoue un nombre incalculable de fois, et parfois et c’est même normal, on n’a qu’une envie c’est d’abandonner. On en a assez de s’entrainer, d’échouer, de s’entrainer encore et d’échouer à nouveau. Pour lutter contre la tentation de l’abandon, qui face à l’échec est inhérente à la nature humaine, j’utilisais le cahier des réussites.
Le principe est le suivant, au moins une fois par semaine, dès que j’avais réussi un pickpocket difficile (une cravate, une ceinture, une montre particulière), que j’avais un très bon retour d’un de mes clients, je l’écrivais dans un cahier :
– la date
– le sentiment que cela avait procuré en moi
– et à quoi j’attribuais cette réussite : ma persévérance, mon sens du contact, mon tempérament.
Et à chaque fois que j’éprouvais une certaine déception, un découragement, je me replongeais dans ce cahier des réussites et je ressentais alors un regain d’énergie, de confiance en moi et d’optimisme.
Et aujourd’hui encore, je continue de l’utiliser.
Ce cahier des réussites, cela peut être un cahier physique, mais ça peut être aussi des recommandations reçus sur LinkedIn, des commentaires positifs sur les RS, des messages qui vous ont particulièrement touchés bref, toutes les choses qui vous renvoient une image positive de vous-même.
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