Aude Durand est une Psychologue clinicienne, praticienne énergétique et conférencière, qui accompagne les transformations individuelles et collectives tout au long des âges de la vie, tant dans le champ privé que professionnel. Après une expérience de 7 ans dans les Ressources Humaines et la conduite de changement, Aude a ouvert son cabinet de psychologue. Elle pratique les soins énergétiques depuis une dizaine d’années également. Passionnée des états modifiés de conscience , formée en hypnose, initiée aux pratiques chamaniques, initiée au Yoga Nidra. Elle se nourrit régulièrement de formations et de rencontres de chamans et des « enseignants de vie ».
Du latin « cum-sentire » (sentir avec), il désigne un accord, une conformité ou une uniformité d’opinion. Du point de vue terminologique, la notion oscille entre un sens «négatif», «ne pas empêcher de », et un sens « positif », «approuver ». Nous comprenons d’emblée la complexité en jeu.
Consentir est toujours un moyen, pour l’individu, de manifester son opinion, son point de vue et ses préférences. En cela, ne pas prendre en compte le consentement de quelqu’un, ou ne pas le respecter, signifierait exercer sur cet individu une forme de violence, physique ou symbolique.
Ce mot relève autant de la sphère intime que du champ social, politique, médical. Sur le plan éthique, philosophique et psychologique, le consentement est un acte libre de la pensée, exprimant la volonté et la capacité d’une personne ou d’un groupe.
La question du consentement s’articule étroitement avec la notion de contrainte. Celle-ci peut-être liée à différents types de pression (vécue ou réelle) et est comme une condition à satisfaire qui réduit la liberté d’action. Contraindre, du latin « constrigere », signifie lier, resserrer, enchainer, réprimer. La contrainte peut être répressive ou permissive, explicite ou implicite, physique ou symbolique. Elle peut également être affective à travers nos croyances limitantes, nos valeurs et principes.
C’est ainsi que nous comprenons en quoi le consentement est l’expression d’un dilemme, d’une «crise», au sens étymologique du terme latin « crisis » et grec « Krisis », qui désigne la faculté à choisir. Le consentement nous « travaille » dans une tension entre la volonté de … et le devoir de…. Il est la manifestation de nos paradoxes, ambivalences et polarités. Cela appelle la question des hiérarchies de valeurs individuelles et collectives.
Nous percevons ici à quel point le consentement est lié à la subjectivité et à l’altérité. Il s’inscrit toujours dans la réalité d’un vécu.
Aussi, voici quelques étapes importantes à avoir en conscience pour « poser » un consentement :
– Prendre conscience de la tension qui s’exprime entre deux pôles,
– Prendre un temps d’arrêt pour observer ce qui est en jeu : habitudes, principes, enjeux, mécanismes de défenses, biais cognitifs…
Se poser les questions suivantes :
-« Si je dis non à…, alors je dis oui à quoi ? »,
-« Si je dis oui à …, alors je dis non à quoi ? »,
– « Quelle part de moi dis oui à… (enfant intérieur, celui qui à peur, celui qui sait s’affirmer, celui qui est combatif ?…) » ,
– S’obliger à imaginer d’autres possibles que ce que l’on à l’habitude de faire ou de dire,
– Décider en conscience et aligner ses attitudes et ses paroles .
Enfin, rappelons ici qu’il est essentiel de se souvenir que la capacité à revenir sur une décision est fondamentale. L’après-coup est une grande force dans la relation à soi et aux autres.
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