Coach pour dirigeants, formatrice, enseignante à l’ESCP et auteure de plusieurs ouvrages, Coco aime accompagner les transformations et aider les esprits à se réaligner. Elle incite aussi au bien-être digital en apprenant à chacun à se déconnecter. Enfin, Coco est instructrice en méditation pleine conscience, vous pouvez la retrouver sur les applis Petit Bambou ou Mind.
Notre cerveau n’est pas une poubelle : soigner la qualité du contenu que vous y faite entrer, les images, les mots, ont une incidence directe sur votre corps et sur votre vie, tout comme la malbouffe. Il existe un lien étroit entre le corps et le cerveau : nous avons tendance à penser, comprendre, plutôt que ressentir et oublier notre corps et nos sens au profit de notre disque dur, aujourd’hui saturé d’informations. Pour éviter ce piège, il faut en revenir aux vertus nutritives du smartphone. Est-ce du » digital washing « ? Non …juste une posture respectueuse des 3C.
Dans certains pays, pour attraper les singes, ils utilisent le piège classique d’une cage contenant un fruit à l’intérieur, avec un trou assez grand pour qu’ils puissent y glisser leurs mains, mais pas assez large pour la retirer en tenant le fruit. Les singes sont piégés, ne réalisant pas qu’à tout moment ils peuvent simplement lâcher le fruit et sortir leur main. Serrons-nous si différents d’eux cet été avec nos téléphones ? Les maîtres sont devenus les serviteurs de leurs propres outils. Au lieu d’une technologie existante pour répondre à nos besoins, nous sommes devenus des serviteurs de ses besoins, vérifiant, balayant, scrollant sans réfléchir et cliquant du matin au soir. Notre pouce connaît le chemin par cœur. Les » likes » sont devenus des baumes pour ce cœur alimenté par des shoots de dopamine qui le rendent de plus en plus dépendant, surtout cette année. Je sais ça pique, rien que de le lire.
#jerespire
Mais les vraies questions à se poser sont : est-ce que notre cerveau peut-il s’adapter à ce stress digital ou est-il en train de saturer ? L’auto-médiatisation permanente sur les réseaux, requiert une grande stabilité émotionnelle…l’avons nous ? Les managers, dirigeants sont les premières victimes de la multiplication incontrôlée des moyens de communication au bureau, hyper connectés, sont-ils au bord de la crise de nerfs ? Si ces questions font écho, je vous encourage à goûter à la diète, pas de chou kale au programme, cette fois-ci je parle d’un jeûne de dopamine, de diète numérique. Une étude danoise réalisée auprès de 1.100 personnes privées d’internet pendant une semaine a permis de mesurer que leur niveau de stress avait diminué et leur sentiment de bonheur s’était accru.
Voici quelques aides précieuses que vous pouvez cultiver et qui aident tout un chacun à retrouver son équilibre :
1) Prenez conscience de votre relation au digital. C’est un début essentiel car bien souvent nous sommes dans le déni : êtes-vous addict / dépendant / équilibré dans votre relation au numérique ?
2) Décidez (ou pas) de changer votre relation au numérique. Je vous conseille de
faire le tri dans votre téléphone selon les étapes suivantes : élimination, ménage, classage.
3) Donnez un peu de repos à vos yeux et mettez votre téléphone dans le sac BEGOOD. Levez-les des écrans ! Bravo ! Allégez le poids qui pèse sur votre nuque… En effet, la position que nous adoptons quand nous sommes sur notre portable fait que la nuque est inclinée à 60 degrés, faisant peser sur le cou un poids équivalent à plus de 30 kg alors que quand notre tête est droite, le poids sur la nuque n’est que de 5 kg. Alors, quelle position choisissez-vous ?
4) Instaurez de manière ludique des « Free Zones » à la maison, cela vous évitera de faire du « bluring » : du mail au dîner, aux tweets du petit-déjeuner, en passant par les notifications push sous la douche ou le Slack des vacances, il n’y a plus de frontières entre vie privée et vie professionnelle. Pensez à ranger systématiquement votre smartphone pendant les repas.
5) Passez du FOMO (Fear Of Missing Out) au JOMO (Joy Of Missing Out). Tant que l’on a pas vécu le Jomo, on ne peut pas faire l’expérience du JOMO. Il faut traverser le chaos de cette peur de manquer d’infos pour toucher du doigt, la joie d’être libre de ses doigts, de ses yeux, de son attention. Essayez de vous mettre rituellement en mode avion pour une durée auto-fixée (non, 15 minutes ne suffisent pas !) .
En réponse à la prolifération frénétique de milliards d’images éphémères, textos, dictature du temps, piratage de l’attention, manque de respiration, et autres url, apprenez à opposer une forme de présence et d’ancrage connectés à ce que votre corps raconte. Inspirez, Expirez, cela crée de l’espace. Rappelez-vous que la vie se compte en respiration. A tout de suite…
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